Lettre du Gouverneur / Octobre 2020

jeudi 1 octobre 2020

Lettre du Gouverneur – Octobre 2020

Bonjour à toutes et à tous, Dans mes lettres précédentes, j’ai mis en exergue le critère des quatre questions.

Puisqu’en septembre, je vous ai entretenu du vrai, j’aborde la deuxième question : Est-ce juste ? Qu’est donc « être juste » ? Est juste celui qui a le souci de la justice, envers lui-même et envers autrui. La justice est-elle un sentiment égoïste ou altruiste ? La justice n’est-elle qu’un sentiment ? À travers cette vision s’établit la suprématie de l’idéal sur le concret, des idées sur la matière, de la perfection sur l’imparfait. Sans doute est-il difficile pour l’homme d’aujourd’hui, tout entier tourné vers l’exploration de la matière et de l’emprise extraordinaire qu’il a acquise sur elle, d’imaginer qu’il puisse exister une autre réalité ! Pourtant, il s’agit bien du sens et même du seul sens possible pour un Rotarien qui ne réduit pas le Rotary au rôle d’une association stimulante pour la réflexion et généreuse à travers son activité caritative.

Le Rotary est beaucoup plus que cela ; il est une méthode de vie ; rappelez-vous le deuxième but du Rotary — je cite — : « Observer des règles de haute probité dans l’exercice de toute profession ; reconnaître la dignité de toute occupation utile ; considérer la profession de chaque Rotarien comme un vecteur d’action au service de la société. » C’est bien une manière d’être et de se comporter. La camaraderie dans un club repose sur une justice sans jugement, dépourvue de volonté de surpasser autrui, fraternité mise au service des Amis travaillant ensemble à une œuvre commune. Enfin, on ne peut pas parler de la justice sans aborder la clémence qui lui est associée et tempère ses rigueurs à de ceux qui se soumettent à ses lois. Dissocier Justice et Clémence, c’est : • Oublier le cœur : un Rotarien dont le cœur ne s’ouvre point aux besoins et aux malheurs des autres hommes est quelqu’un qui s’est trompé de voie. • Oublier le chemin montré par les philosophes de tous bords et la nécessité de pardon. Si vous apercevez dans votre club un ennemi, êtes-vous prêt à lui pardonner ? • Oublier que l’on doit tendre la main vers l’autre pour se surpasser. • Oublier que nous avons le devoir d’œuvrer pour le bien de tous. Enfin, être juste, c’est une manière de se comporter envers soi-même et envers l’autre, l’ami, le camarade, et aussi l’inconnu. Être juste, c’est respecter la parole donnée et être fidèle à ses engagements formalisés ou non. Un Rotarien ne saurait tricher et être hypocrite. Ce critère exprime le lien nécessaire entre individus, et pour les Rotariens, une dimension supplémentaire : un lien amical, fidèle, égalitaire, choisi et fait de dévouement envers une cause et autrui.


Et maintenant, allez de l’avant et soyez créatifs ; le Rotary n’a pas de limite !

Amicalement,

                              Patrick Patrick G. Poty Gouverneur – District 2150